[FR] NFTC Interview

Interview Artistique NFTC

Rencontre avec l’artiste @Arke56374430

Cette interview est un peu plus longue que d’habitude, mais c’est normal car Arke est déjà une légende!

Sit back, relax, and enjoy! Bitcoin Ronin – NFT print par @solidnft, exposé à @nft_paris

Quel est ton parcours, as-tu fait une école d’art ?

Oui j’ai fais une école d’art et graphisme avec une grosse partie du cursus liée à l’apprentissage des techniques traditionnelles et de dessin dit plus « académique » (étude des corps : ostéologie / myologie, traitement des ombres et lumières, sculpture…) avec en médiums favoris personnellement le fusain et l’encre. J’ai ensuite travaillé dans le milieu du graphisme avec divers métiers dont certains plus improvisés que d’autres, ce qui m’a permis de « faire mes armes » dans plusieurs domaines.

Comment as-tu commencé ? Quel a été le déclic ?

J’ai commencé très jeune à pratiquer les outils numériques que ce soit 2D ou 3D, également à la main avec une influence des mangas que je lisais qui se ressent aujourd’hui sur certains de mes axes de travail. 

J’ai toujours ressenti ce besoin de m’exprimer via divers moyens artistiques que ce soit dessin peinture ou musique, les outils numériques offraient des possibilités de création à moindre coût avec des champs d’expérimentation modernes et la découverte constante de nouveaux outils qui évoluent en parallèle de l’évolution technologique.

Where is the bigComment es-tu arrivée dans le WEB3, les NFTs ?gest impact of NFTs in your view?

Principalement par nécessité à une époque où j’étais dans une situation financière extrêmement délicate. Avec la crise du COVID on entendait beaucoup parler des marchés boursiers et du baril de pétrole en négatif, mais également du prix du Bitcoin qui a chuté à cette période. J’ai donc commencé à m’intéresser à la technologie et philosophie liée au BTC et à la Blockchain, et notamment le concept de souveraineté financière qui empêche toute prise de contrôle sur un wallet par un État ou tout organisme tiers. J’ai donc revendu tous mes biens matériels et ai investi le peu que j’en ai tiré dans Bitcoin et Ethereum, avec des connaissances minimes à l’époque.

J’ai ensuite étudié l’analyse technique pendant plusieurs mois via beaucoup de documentation sur internet, énormément de discussions sur divers discords publiques et privés, et quelques chaînes YouTube pour suivre l’actualité crypto dont celle de CryptoMatrix qui a été le premier bien avant le reste du milieu à parler des NFTs via la plateforme Rarible. J’ai trouvé ça incroyable de pouvoir lier ma passion initiale avec la crypto et suis alors allé sur son serveur Discord pour montrer ce que je faisais, son équipe de modération a créé assez rapidement un channel dédié aux créations NFT où on aidait ceux qui voulaient s’initier à la création et/ou à la diffusion via les NFTs et CM parlait régulièrement des oeuvres qu’il aimait dans son émission quotidienne.

C’était l’époque avant Bullrun où les chaînes Youtube étaient beaucoup plus petites donc il y avait un esprit communautaire et d’entraide avec une réelle bienveillance donc j’ai adoré cette période, et c’est un peu ce qu’on retrouve aujourd’hui dans le collectif NFTC avec beaucoup d’artistes débutants ou expérimentés qui discutent, s’entraident et tissent des liens amicaux.

Ton style artistique

Quel est ton style, comment décris-tu ton art ?

Vu que j’adore pratiquer l’encre et le fusain initialement je viens du noir et blanc, quand j’ai commencé les NFTs je suis parti totalement à l’opposé avec quelque chose de vraiment plus « colorful » tout en gardant une base de noir en arrière plan pour faire ressortir ces couleurs. 

J’ai beaucoup d’influences différentes allant de Rodin, Camille Claudel, Dodeigne, Le Caravage à Magritte et le courant surréaliste; Yoshitaka Amano, Yukito Kishiro, Tsutomu Nihei, Katsuhiro Ōtomo pour les inspirations Japonaises, et énormément de littérature de Science-Fiction et anticipation avec Philip K. Dick, Isaac Asimov et Frank Herbert, ou encore les artistes de bande dessinée de la période Métal Hurlant Philippe Druillet, Jean « Moebius » Giraud…

C’est assez dur de définir soit même son art, d’autant que j’évolue énormément au fil des années et n’ai jamais eu le sentiment de m’être complètement « trouvé », d’autant que j’aime pratiquer différents médium que ce soit en art physique ou en peinture et sculpture numérique, donc j’ai un peu arrêté de me poser ces questions pour faire simplement ce que j’avais envi sur le moment. Je me concentre tout de même beaucoup sur l’expression des corps et portraits en y ajoutant des éléments symboliques, avec certaines accentuations pour renforcer le ressenti ou servir les compositions d’images. La difficulté avec l’art numérique étant de garder cette expression dans le trait et la ligne, la trace et ce qu’on appelle « l’accident » (tâches, coulures, traits tremblants…) mais qu’on arrive à atteindre aujourd’hui avec les outils de sculpture modernes comme ZBrush avec une tablette graphique et Procreate sur iPad qui donnent un lien direct entre la main et le support avec une vraie retranscription du geste.

Quels sentiments ou émotions essayes-tu de retranscrire dans tes œuvres ? Qu’est-ce qui t’attire dans l’art ?

Les émotions du moment, souvent beaucoup de mélancolie et de tristesse, parfois de la joie, parfois de la rage, tout ce qui fait de nous des humains.

Combien de temps prends-tu pour faire une oeuvre, quel est ton processus de création ?

C’est assez variable, ça peut aller de 8h à 20h ou plus selon si c’est de l’illustration 2D ou une œuvre 3D, ainsi que de la complexité de composition. Ça peut partir d’un croquis lors d’une insomnie, d’un thème réfléchi en amont, ou simplement de mon envie de dessiner ou de faire de la sculpture 3D sur le moment.

Ton style artistique

As-tu une devise dans la vie ? Y-a-t-il une chose que tu voudrais me dire sur ta personnalité ?

« Ne jamais rester sur un échec », ça fait partie du processus de toutes choses dans la vie et du chemin d’apprentissage. Je pense que la persévérance est l’un de mes principaux traits de caractère qui vire parfois à l’obsessionnel lorsque j’ai une idée ou un but même si ça doit prendre des années.

À part l’art, quelles sont tes passions ?

Musique, animation, littérature, cinéma, séries, et j’ai également beaucoup puisé inspiration dans les jeux vidéos au cours de ma vie avec un attrait pour les scénarios développés et les émotions qui peuvent en découler.

Passé présent futur

Quels sont tes moments marquants depuis tes débuts dans le Web3 ?

Tellement d’arcs narratifs sur une période aussi courte, entre le fait que les NFTs et les gens qui ont cru en mes créations m’aient sauvé la vie, et les événements du milieu crypto en lui même avec ses hauts et ses bas, ses innovations, désillusions et crises diverses, ou tous les gens que j’ai pu rencontrer à travers ces 3 années, absolument tout était marquant.

Quelle est ta collection préférée ?

Je n’en ai pas de préférée, j’aime alterner entre mes collections par périodes, et j’essaie de garder un aspect artistique sur chacune d’elles. La collection Personae a un côté plus « collectible » tout en restant unique sur chaque NFT, et m’a permis de continuer à progresser et à créer même pendant les « périodes creuses » que l’on peut subir en tant qu’artiste quand la hype crypto/NFT retombe.

Dans quelles villes as-tu exposé,  et quelles sont les prochaines ?

Plusieurs fois à Paris et Lisbonne, notamment pour NFC Lisbon avec un Visual Art Show sur 4 écrans géants créé pour l’occasion que l’on peut retrouver en vidéo ici : https://arke-art.com/2023/05/16/arke-x-nfc-lisbon/.

Pour les prochaines je ne peux pas parler de tout pour le moment, mais probablement Paris encore une fois assez rapidement.

Tes futurs projets ?

D’abord finir les projets en cours, avec mes collections The Burning Eyes et Personae, pour le reste énormément de projets en préparation, je préfère en parler lorsque c’est prêt à sortir pour ne pas m’avancer trop tôt, mais dans l’absolu essayer de focus sur l’art.

Comment vois-tu l’avenir ?

En souhaitant succès et réussite à tous ceux qui se donnent du mal pour réaliser leurs projets, et avec de la solidarité entre les artistes pour que tous puissent grandir et que les NFTs contribuent à installer et démocratiser l’art numérique avec cette nouvelle manière de diffusion.